dimanche 15 juin 2014

Scène 6


Chapitre 1
scène 6



On la conduisit donc à l’étage, il y avait là un nouveau couloir, plus étroit cette fois, il donnait seulement sur deux autres pièces.
Jolianne les lui présenta.
-Voici la chambre de Leonna et là, c’est la tienne.
Elle ouvrit la porte qui leur faisait face et fit signe à Caevanne d’entrer. Derrière elle, le jeune 
garçon lui succéda le pas, un bougeoir à la main.
Jolianne se retourna vers eux.
-Je vous laisse, je redescend à la cuisine, Ogan a besoin de moi.
Adressant un bref sourire à son invitée, jolianne fila dans le couloir avant que quiconque n’ai le temps de lui répondre. 
La chambre dans laquelle ils se trouvaient n’était pas grande mais la jeune elfe jugea qu’il y avait largement assez d’espace pour elle. Un lit se trouvait dans un coin, près d’une table de chevet. S’asseyant dessus, elle observa la pièce en détails tandis que Thilas déposait le bougeoir à ses côtés. De l’unique fenêtre de la pièce, Caevanne aperçu la cour de l’auberge ainsi qu’une partie de la rue principale.
Le jeune homme était resté à la porte et, au moment où il s’apprêtait à la laisser seule, la bougie s’éteignit. Dans la pénombre, la jeune elfe fut envahie un bref instant par la peur, puis, d’un geste nerveux de la main, ralluma le bougeoir.
Remarquant que Thilas était toujours là, elle observa sa réaction. La flamme qu’elle venait de faire apparaître semblait l’intriguer.
Elle s’expliqua.       
-On m’a apprit les bases.
Caevanne ne savait pas si celui-ci la comprenait mais il ne tarda pas à répondre.
-Je vois. Ce n’est pas donné à tout le monde.
Tout comme sa mère, il parlait sans aucune difficultés dans sa langue.
– En venant ici, je ne pensais vraiment pas arriver dans une famille où l’on parle ma langue. Beaucoup de gens la comprennent dans la région? Je suis curieuse de savoir si il y a déjà des elfes ici.
Il hésita un instant, la question semblait le gêner. La jeune elfe ne le pressa pas.
–Ici, quasiment personne ne connaît cette langue. Il n’y a, dans cette ville, essentiellement que des humains.
Il fit un arrêt et reprit.
-Tu te demande sans doute comment il se fait que je parle et comprend ta langue. Chez moi ce n’est pas très apparent mais, tout comme toi, je suis un elfe. Ogan et Jolianne ne sont pas mes parents.
Poussant ses cheveux de la main, il découvrit de petites oreilles pointues semblables à celles de la jeune elfe. Celle-ci ignorait ce qui avait bien pu se passer et jugea très imprudent de poursuivre la conversation.
Elle acquiesça simplement d’un signe de tête.
-Je vais te laisser, il faut que je fasse un tour à l’écurie.
Lui adressant un sourire amical, il tourna les talons et ferma la porte derrière lui, la laissant seule.
Caevanne sentit peu à peu la fatigue tomber sur elle. S’allongeant sur le dos, la jeune elfe fixa le plafond de la chambre.
Elle redoutait ce moment, l’instant où son esprit, libre de réfléchir, lui rappellerai le cauchemar qu’elle avait vécu quelques jours plus tôt. Des images de la forêt qu’elle avait traversé en courant lui revenaient. A ses côtés il y avait aussi d’autres elfes qui, tout comme elle, étaient terrifiés. Ils étaient poursuivit par des chiens, elles les sentait tout près derrière eux. La première bête avait surgit de l’ombre la gueule grande ouverte. La jeune elfe se rappela d’un vieillard. C’est sur sa jambe que la gueule du chien s’était rabattue. Son hurlement résonnait encore dans la tête de la jeune elfe. Il y avait eu ensuite ce grand et long silence assourdissant, ce silence de mort qui l’avait accompagné jusqu’ici.
Sans qu’elle  s’en aperçoive, sa respiration s’était accélérée et Caevanne eu beaucoup de mal à reprendre son souffle.
Elle avait tout perdu, le royaume des elfes n’existait plus, elle n’allait sans doute jamais revoir ses parents et se trouvait à présent seule, au milieu de nul part. Se retournant à plusieurs reprises elle alla jusqu’à se demander si sa vie avait encore un sens. Qu’attendait elle à présent ? Tendis qu’elle retournait encore et encore ses pensées, son esprit s’embrumait peu à peu, elle fini par s’endormir, tant bien que mal.
 
***

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