jeudi 5 juin 2014

Scène 5

Chapitre 1 : Une nouvelle vie
scène 5


C’était bien une auberge, la jeune elfe se trouvait à présent dans une grande salle où de longues tables étaient alignées l’une à côté de l’autre. En face de l’entrée qu’elle venait de franchir, un large escalier permettait l’accès aux étages, là où se trouvaient sûrement les chambres destinées aux voyageurs. À sa gauche, une porte donnant sur la cuisine était restée ouverte, laissant échapper les odeurs du repas servi plus tôt dans la soirée.
Une jeune humaine les y attendait, ces habits étaient ceux d’une servante de maison, de jolie cheveux blonds tombaient sur ses épaules. Sous le regard du propriétaire, elle installa la jeune elfe sur la table au milieu de la cuisine et lui apporta de quoi manger. A plusieurs reprises, l’ homme sembla vouloir prendre la parole mais les mots lui manquaient. Il se leva, lui fit signe de patienter et disparut dans l’obscurité du couloir menant aux pièces voisines.
Quelques instants plus tard, il était de retour. Il tenait par la main une jeune femme toute souriante et, derrière eux, un jeune homme ferma la porte et s’avança à son tour.  L’humaine devait atteindre la quarantaine, ses cheveux blonds lui arrivaient jusqu’aux épaules, son regard s’animant d’une étrange lueur de plaisir dévisagea Caevanne. Rayonnante, elle était apparemment très heureuse de voir la jeune elfe et l’embrassa avant que celle-ci ne puisse réagir.
Le jeune homme se montra plus réservé, il lui tendis simplement la main. C’était dans la pièce le seul à ne pas être blond, il avait, tout comme Caevanne, de beaux cheveux noirs. En le dévisageant, la jeune elfe jugea qu’il devait avoir quelques années de plus qu’elle, peut être dix-sept ou dix-huit ans, tout au plus. Imitant la jeune femme qui venait de s’asseoir, celui-ci s’installa à son tour à la table et observa la jeune elfe avec curiosité.
D’un geste impatient, le propriétaire indiqua à la servante qu’elle pouvait se retirer. Celle-ci se hâta de servir un verre de vin à Caevanne, adressa un signe discret au jeune homme, puis disparu dans le couloir.
L’humaine prit la parole.
-Je suis vraiment contente que l’ on puisse t’héberger, comment t’appelle tu? Je m’appelle Jolianne, voici mon mari Ogan et Thilas, notre fils. La jeune fille qui vient de partir s’appelle Leona : elle travaille pour nous et en échange, nous l'hébergeons.                                                        
Caevanne fut étonné de l’entendre parler si bien sa langue, c’était pour elle une nouvelle rassurante, un réconfort.
-Je m’appelle Caevanne, c’est très gentil à vous de m’ accueillir ici, merci…
Tendis que Jolianne répétait dans la langue locale ce qu’elle venait de dire, la jeune elfe sentait peu à peu le poids des regards sur elle. Par l’intermédiaire de sa femme, l’homme se présenta à son tour.
-Ogan me dit qu’il est honoré de pouvoir te recevoir. Aujourd’hui, on lui fait apparemment confiance et il me dit qu’il souhaite de ne surtout pas décevoir ceux qui ton guidé jusqu’ici. On veillera à ce que, sous se toit, tu ne manque de rien. Caevanne l’écoutait tout en observant Ogan parler dans cette langue qu’elle ne comprenait pas.
La jeune femme poursuivit.                                       
-Maintenant, il voudrai te parler de l’auberge. Entre l’écurie, la forge, les chambres et les livraisons, tu comprendras que, ici, le travail ne manque pas. Son père, Brahm, possédait déjà cette auberge et appréciait les gens qui travaillent. Entre nous, évite de rester sur place à ne rien faire lorsqu’ il est là. Je pense que sa sera tout et, si tu as un problème, n’hésite surtout pas a venir m’en parler.
Lorsque la présentation s’acheva, Caevanne comprit que le quotidien à l’auberge ne serai pas de tout repos et, à cet instant, tout ce travail en perspective lui rappela à quel point elle était épuisée. Heureusement, Caevanne ne pouvait rien cacher à Jolianne qui l’observait attentivement depuis qu’elle avait pris place face à elle. La jeune femme se leva, fit comprendre à son mari que l’invitée avait besoin de repos et, la prenant par la main, entraîna la jeune elfe dans le couloir. 
Celui-ci donnait sur plusieurs portes, certaines restées légèrement entrouvertes permirent à Caevanne d’entrevoir de petites salles, des lits, c’étaient des chambres. Elle se demanda si on allait l’installer dans l’une d’ elle, elle se trompait. Caevanne n’avait pas aperçu l’autre escalier, au bout du couloir.

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